« La photographie est un art qui peut être pratiqué par n’importe quel imbécile… »

Peut-être bien, mais… pas pour la planche à neige!

Évidemment, le portraitiste Nadar, lorsqu’il a dit cette phrase au 19e siècle, ne photographiait pas de Formule 1, ou d’athlète tel que le planchiste Bromontois Max Parrot, médaillé d’or aux X-Games.  Cette citation semble pourtant, en 2015, se rapprocher de la réalité tellement ce médium est accessible.

J’ai commencé à produire des images pour des entreprises comme Ski-Doo il y a à peine une décennie. Je devais alors exposer une pellicule chromatique (diapositive) à 1/3 de stop près. La performance du posemètre de l’appareil était insuffisante pour arriver à cette précision et je devais utiliser un deuxième posemètre manuel pour calculer et interpréter la lumière incidente. Prendre de bonnes images d’action rapidement, à la bonne vitesse d’obturation, au bon diaphragme et à la bonne sensibilité de film tout en dirigeant des modèles, n’est pas une chose facile. La photographie n’est donc pas un art qui peut être pratiqué par n’importe quel imbécile!

Même aujourd’hui avec ces boîtiers technos, il reste beaucoup de paramètres à maitriser: cadrage, lumière, profondeur de champ et direction artistique.

Imaginez à l’époque, le stress de ne pas voir les résultats sur le champ, mais plutôt quelques jours plus tard, voir des semaines dans plusieurs cas… c’était la fin du monde! C’est probablement à cette même époque ou j’ai commencé à boire la bière du même nom! Nadar, aussi inventeur de la photographie aérienne, poursuit sa citation en disant: « Ce qui ne s’apprend pas, c’est le sentiment de la lumière, et encore moins l’intelligence morale de son sujet. »  Voilà qui fait plus de sens.

C’est en écoutant «Samedi et rien d’autre» à la radio de Radio-Canada que j’ai eu la chance d’entendre cette entrevue sur ce pionnier de la photographie qu’est Nadar et dont on parle encore aujourd’hui, cent ans après sa mort!

Maxence Parrot dans le snowpark de Skibromont à l’hiver 2012.